Cela fait presque dix ans que mon mari, Paddy Gregg, est décédé, me laissant naviguer dans un monde soudainement solitaire et incertain. Je me souviens de la foule de demandes qui ont suivi sa mort et des nombreuses décisions qu’il a fallu prendre au sujet de ses funérailles, des assurances, des impôts, etc. Mais il y a une chose dont j’étais certaine dès que j’ai trouvé le formulaire dans une trousse de documents de la CBC, j’allais me joindre à l’Association des retraités de la SRC à titre de ce que l’on appelle un peu maladroitement une « conjointe survivante ». Je voyais dans cette association une possibilité de réconfort, de compagnie et d’assistance. C’est une décision que je n’ai jamais regrettée et mon engagement avec l’association n’a fait que prendre de l’importance pour moi au fil du temps.
J’ai brièvement travaillé à la CBC moi-même il y a bien longtemps, dans les années 1970. J’ai passé la majeure partie de ma carrière de journaliste à la Presse canadienne, en tant que correspondante basée à Fredericton. C’est là que j’ai rencontré Paddy en 1979. Il était revenu dans sa ville natale dans l’espoir d’une retraite anticipée après avoir occupé divers postes à la CBC au fil des années, y compris à titre de correspondant national et international à la télévision. J’ai grandi à Halifax et Paddy était un nom familier dans les années 1960 et 1970, tout comme les vedettes d’émissions comme Gazette et Singalong Jubilee. Je viens d’une famille d’amis des animaux, alors l’émission de chasse et pêche de Paddy, Sportsman’s Almanac, faisait régulièrement l’objet de condamnations à l’heure du souper chez nous. Heureusement pour Paddy, les membres les plus indignés de ma famille avaient passé l’arme à gauche lorsque je l’ai épousé en 1980.
Cette association de toujours avec la CBC signifiait quelque chose pour moi lorsque j’ai reçu le formulaire d’adhésion à l’Association des retraités et que j’ai décidé de m’y joindre en tant que conjointe survivante. D’un côté, je savais qu’une part importante de mes revenus de retraite proviendrait de la prestation de survivant et je voulais avoir l’œil sur ce qui se passerait avec la caisse de retraite de la CBC, en particulier la disposition de futurs excédents. J’ai toujours cru à l’importance pour les gens de se serrer les coudes et de présenter un front uni face aux pouvoirs en place, puisque, soyons francs, vous ne pouvez pas vraiment leur faire confiance pour agir dans votre intérêt supérieur. Je crois fermement qu’un groupe organisé comme l’Association des retraités peut mieux représenter les besoins et les intérêts de ses membres, et c’est ce que nous pouvons constater avec les enjeux actuels concernant le partage de l’excédent de la caisse de retraite.
De plus, et de manière peut-être encore plus importante, il y a les liens sociaux pour les personnes qui ont en commun une expérience de travail pour et en association avec la SRC/CBC. Je suis désavantagée en habitant à Fredericton puisque nous n’avons pas encore de section de l’Association des retraités, mais nous nous efforçons d’en créer une pour les membres de la région de la capitale et de Saint John. Les sections sont d’excellents moyens d’aider les gens à rester en contact et à s’amuser en offrant des dîners, des sorties et d’autres activités spéciales. Veuillez entrer en contact avec moi à l’adresse christine.morris506@gmail.com si vous souhaitez vous impliquer dans la section proposée pour l’ouest du Nouveau-Brunswick.
Et surtout, n’oubliez pas, les conjointes ou conjoints survivants sont un élément important de l’Association des retraités et ce sont de précieux membres qui contribuent à renforcer notre effectif et à maintenir nos voix unies.